Quand EVARS se mue en EARS

Les enseignants des établissements privés sous contrat d’association avec l’État doivent appliquer les règles de l’État dans leurs pratiques professionnelles et les élèves accueillis doivent bénéficier du même enseignement que leurs camarades scolarisés dans les établissements publics.

Ecrire cela est une évidence tirée de la loi et pourtant ! Pourquoi renommer un dispositif officiel de l’Education nationale ? Pour s’affranchir des dispositions légales ?

Certains d’entre nous ont eu la surprise de recevoir des nouvelles de la DDEC de leur département via leur messagerie de l’Education nationale. Ainsi, il a pu être constaté que les représentants de « l’enseignement catholique » après avoir présenté les programmes EVAR et EVARS font la promotion de son pendant EARS qui prend des libertés avec les instructions de l’Education nationale. Même le rapporteur « sur les modalités du contrôle par l’Etat et de la prévention des violences dans les établissements scolaires », Paul Vannier, s’inquiète de cette dérive. (voir l’interview qu’il a accordé à 20 minutes cette semaine.)

Les professeurs de l’Education nationale n’ont pas à modifier leur enseignement pour satisfaire des lobbies ou une pseudo tutelle. Ils doivent seulement remplir leur mission d’agent en respectant les instructions officielles. Se pose donc la question des formations mises en place par Formiris qui dépend de l’Enseignement catholique.

Pourquoi le Secrétariat de l’enseignement catholique cherche-t-il à adapter ces instructions officielles ? A-t-il une vision du futur citoyen qui n’est pas celle de la République ?

Christophe Derycke

Secrétaire académique Snep-Unsa académie de Grenoble

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