Les enseignants du privé sous contrat sont directement attaqués par les mesures souhaitées par le ministre de la fonction publique, admirateur d’Elon Musk !
En effet, ce monsieur veut nous imposer trois jours de carence en cas d’arrêt maladie et une indemnité pour les jours suivants qui passerait de 100% à 90% du salaire.
Ce projet est présenté comme une mesure d’équité avec nos collègues salariés dans le privé, mais cela est totalement faux ! En effet, l’écrasante majorité des salariés du privé n’ont aucun jour de carence notamment grâce aux conventions collectives.
Donc, le 5 décembre, retrouvons-nous tous dans la rue pour dire NON à ce projet injuste qui nous stigmatise encore plus aux yeux de nos concitoyens !
OUI à la suppression du jour de carence !
OUI à des augmentations de salaire qui seraient le reflet de notre investissement !
Jeudi 7 mars à Cran-Gevrier, des adhérents de Haute-Savoie se sont réunis. Au cours d’échanges fructueux, il a été notamment question de l’identité du SNEP-UNSA et des actions syndicales. Ensuite, nous avons pu aborder la carrière et le statut des enseignants, les situations des collègues de droit privé et nos moyens d’action dans les établissements.
Il est ressorti l’importance d’être syndiqué, car comme certains collègues l’ont souligné : les problèmes ça n’arrive pas qu’aux autres !
Ce moment d’échange est très utile pour se former et s’informer. Il permet aussi aux représentants du syndicat de rester en lien direct avec les préoccupations de leurs collègues.
La prochaine assemblée académique aura lieu jeudi 21 mars à Grenoble. Si vous désirez y participer, n’hésitez pas à nous le faire savoir.
Nous avons été alertés par des collègues de différents établissements de l’académie que des directions ont décidé de fermer des formations initiales post bac. Pourquoi ?
Un directeur grenoblois s’est permis d’affirmer, il y a peu, à son équipe que le rectorat lui avait imposé de fermer une formation de BTS. Ce qui est vraiment surprenant, c’est que la CACEP qui valide ou non les ouvertures ou fermetures n’a pas encore eu lieu ! Pourquoi n’assume-t-il pas sa décision (prise conjointement avec la DDEC et le CAEC? )
Ce n’est malheureusement pas le seul directeur qui a décidé de fermer des formations initiales au profit de l’apprentissage. Pour le Snep-Unsa, c’est une très mauvaise nouvelle tant pour les futurs apprentis qui n’auront pas toujours le choix d’une formation adaptée à leurs besoins que pour les collègues qui se retrouvent en perte d’heures.
Pour une direction, abandonner les formations initiales post bac au profit de l’apprentissage présente de nombreux avantages. En effet, la mission de service public se transforme en un lucratif business. Merci qui ? Merci Monsieur le Président qui a fait passer une loi on ne peut plus claire sur la libéralisation du marché de l’apprentissage lors de son premier quinquennat !
A cela, il ne faut pas oublier que quitter le privé sous contrat permet de se séparer des agents de l’Etat, peu malléables, surtout s’ils sont certifiés !
Une formation doit normalement correspondre à un besoin reconnu par les services de l’Etat.
Si votre direction décide de fermer des formations, faites-le nous savoir.
Lorsque je pense à la politique mise en place par le ministère de l’Education nationale dans notre Start-up nation, je pense bien malgré moi à cette nouvelle de Dino Buzzati, « Chasseurs de vieux », que je fis étudier bien des fois à mes élèves. En effet, il semble que « L’âge est un crime ».
Depuis quelques années, des stratégies sont mises en place pour attirer les jeunes, susciter des vocations d’enseignants à grand renfort de publicités. La dernière s’appelle « la prime de pouvoir d’achat ». Elle permet aux plus jeunes collègues d’obtenir une prime exceptionnelle sur le salaire du mois d’octobre. Plus vous avez d’ancienneté, plus la prime fond comme neige au soleil, et si nos dirigeants vous considèrent trop payés (quel humour!) ou trop expérimentés, vous n’avez droit à rien !
Les seules véritables hausses salariales des professeurs de l’Education nationale n’avaient été à destination que des professeurs entrant dans le métier. Pour les autres, rien. Il est même question de perte de pouvoir d’achat pour les vieux.
La stratégie de notre ministère s’apparente à celle des opérateurs téléphoniques. Allécher de futurs clients avec des offres promotionnelles dont on écarte les plus fidèles clients.
Alors quel avenir dans le monde de l’Education nationale ?
Au SNEP-Unsa, nous ne réclamons pas « un pognon de dingue », seulement une augmentation de la valeur du point d’indice pour une juste rémunération de tous et le statut de fonctionnaire pour permettre une évolution de carrière vers d’autres métiers de notre ministère ou vers d’autres ministères.
Depuis des années, nous portons cette juste revendication. Un premier pas a été franchi et nous nous réjouissons pour les agents de ces 61 communes de Haute-Savoie !
Et les autres ?
Et bien, nous continuerons à nous mobiliser, à agir pour modifier la carte des communes bénéficiant de l’IR :
Écrivez au maire de votre commune de résidence administrative, lieu de votre travail, pour lui demander son soutien. Un courrier individuel ou collectif avec les autres enseignants de l’établissement.
Mettez-nous en copie pour le suivi, nous comptabiliserons les mairies sollicitées, elles apparaitront en orange sur la carte actualisée régulièrement, avant de passer au vert.
Nous continuerons à porter la voix des fonctionnaires non indemnisés mais aussi à lutter pour des augmentations salariales pour tous.
Les organisations syndicales de Haute-Savoie, FCPE, FSU, FO, UNSA Education et le SNEP-UNSA ont demandé à être reçues par monsieur le ministre de l’Education nationale lors de sa visite à Annecy.
Ces demandes ont été acceptées et les organisations ont été reçues par le directeur de cabinet de madame la rectrice et par le directeur de cabinet du ministre pendant que ce dernier mangeait à la cantine 🙂
Malgré tout, nous avons eu des interlocuteurs à l’écoute et qui connaissaient leurs dossiers.
Les organisations des agents de l’Éducation nationale et la FCPE ont exprimé leur tristesse quant à l’assassinat de notre collègue madame Lassalle.
Ensuite, nous avons ensemble l’UNSA Education, la FSU, FO et le SNEP-UNSA, pointé les rémunérations très insuffisantes des agents, surtout en Haute-Savoie, notre mécontentement par rapport aux annonces faites pour les salaires, par rapport au « nouveau pacte » qui est une méconnaissance du métier d’enseignant. L’insuffisance des moyens humains pour accompagner les élèves a aussi été dénoncée.
Au nom du SNEP-UNSA, j’ai aussi insisté sur l’inégalité de statut qui lèse les professeurs des établissements privés pour l’évolution de carrière, les formations, les mutations, les salaires et les retraites. J’ai également pointé les atteintes à la liberté de conscience, l’attitude de certains directeurs, la peur de certains agents et le fichage des agents par le SGEC*.
Les directeurs de cabinet ont répondu que les professeurs des établissements privés ne doivent pas hésiter à signaler les abus et que le rectorat agira avec tact pour qu’il n’y ait pas de répercutions sur les agents.
Christophe Derycke
Secrétaire académique du SNEP-UNSA Grenoble
SGEC : une des associations de l’Église catholique (secrétariat général de l’enseignement catholique) vivant de l’argent donné par nos établissements scolaires
L’UNSA, syndicat laïc, républicain et indépendant se démarque par ses revendications et son engagement au quotidien pour les collègues.
L’UNSA se caractérise par sa volonté de dialogue tout en refusant de se compromettre pour obtenir des avantages qui ne seraient pas dans l’intérêt de ses adhérents.
Le Snep-Unsa revendique toujours la fonctionnarisation des enseignants, seul moyen pour mettre fin à notre sous statut par rapport aux collègues du public : inégalité de traitement, retraite inférieure, évolution de carrière limitée, … Le Snep-Unsa revendique la gestion de la carrière des enseignants uniquement par le rectorat pour mettre fin au parasitage de certaines structures qui favorisent le copinage au détriment de l’égalité. Le Snep-Unsa revendique la priorité des agents à temps plein pour l’accès à la hors classe sur des directeurs du secondaire qui s’auto évaluent toujours de manière excellente ! Quand il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir ! Le Snep-Unsa revendique le respect de la liberté de conscience des agents comme cela est prévu par la Constitution et le Code de l’Education. Nous devons rester neutres en respectant le caractère propre des établissements, pas y adhérer !
Au quotidien, durant cette année scolaire, grâce à ses correspondants et représentants, le Snep-Unsa a soutenu et accompagné de nombreux collègues :
– pour contester des rendez-vous de carrières injustes en CCMA, par des recours gracieux et jusqu’au tribunal administratif. – pour soutenir des collègues suspendus à la demande de leur direction alors que leur dossier est vide ! – face à une direction qui ne soutenait pas les enseignants qui pâtissaient de l’attitude de certains parents. – pour obtenir l’indemnité des frais de formation, en ayant recours à notre service juridique si c’est nécessaire. – pour que des collègues obtiennent leurs primes « oubliées » par leur direction. – en CCMA pour que l’ordre de priorité du mouvement de l’emploi soit conforme à la règle. – et tout simplement pour vous informer et vous conseiller et c’est déjà un immense travail.
Merci pour la confiance que vous nous accordez, et si ce n’est pas encore fait, n’hésitez pas à nous rejoindre.